Histoire de la commune

Moyen Âge :

  • C’est en 1056, qu’apparaît pour la première fois le nom de Quibou dans un texte sous la forme de « Quiebouc. »
  • À Quibou, il n’y a pas de seigneur laïc. Ce sont trois chanoines du chapitre cathédral de Coutances qui sont seigneurs. La paroisse était divisée en trois seigneuries : celle de Vaultier, de Bois-Héron et du Val. Comme la présentation à la cure, c’est-à-dire le droit de nommer le curé, est un droit seigneurial incontestable, chacun des trois chanoines nomme un curé. Quibou était donc une cure triple (trois curés, trois traits de dime, etc.).
  • L’actuelle D100 qui traverse la commune d’est en ouest est connue de tous sous le nom de « Chemin Montois ». C’est un itinéraire très ancien emprunté par les pèlerins pour se rendre au Mont-Saint-Michel et au-delà vers Saint-Jacques-de-Compostelle.
  • Durant la guerre de Cent Ans, un Quibois, Jean Lemeret, est exécuté par les Anglais à Coutances.
  • Dans le dernier quart du XVe siècle, le roi Louis XI, lors de l’un de ses pèlerinages au Mont, serait passé par Quibou.
  • Du XIVe siècle jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, Quibou est un siège de tabelionage (notariat). Voici quelques noms de tabellions relevés au hasard dans les archives : Pierre Dubosq (1367), Huet du Sault (1371), Jehan Corbet (1413).

Meurtrière (fin XVIe siècle)

La fin du XVIe siècle est marquée par les guerres de religion. Les brigandages sont aussi nombreux et les maisons les plus anciennes témoignent d’un besoin défensif (meurtrières, grilles de défense, etc.).

Ancien Régime :

  • En 1612, les commissaires du roi attribuent un terrain aux protestants de Quibou afin d’y inhumer leurs défunts. Cette parcelle porte aujourd’hui encore le nom de « Clos Huguenot ».
  • Au XVIIIe siècle, les Normands sont réputés à Paris en tant que maçons, tailleurs de pierres et paveurs. À cette époque, de nombreux Quibois partent travailler au pavé de Paris.
  • La paroisse de Quibou est renommée dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle pour ses fondeurs de cloches itinérants : les frères Dubost.

Révolution Française :

  • Un Quibois, Abraham Pellerin, participe à la prise de la Bastille.
  • Les biens du clergé sont saisis au profit de l’État. À Quibou, les biens du haut clergé (c’est-à-dire en ce qui nous concerne des chanoines de Coutances) consistaient en 27 hectares de terre, deux maison et trois moulins.
  • Les ecclésiastiques sont sommés d’appliquer la constitution civile du clergé et de prêter serment à la Constitution. Les trois curés de Quibou s’y refusent et sont contraints à l’exil vers Jersey et l’Angleterre. Deux des trois presbytères sont vendus comme biens d’Etat.

Empire :

  • Comme dans tous les villages de France, de nombreux Quibois participent aux campagnes de la Grande Armée.
  • En 1814, la municipalité réquisitionne une maison au Grimbert pour loger des prisonniers espagnols de passage.
  • Au début du XIXe siècle, 8 moulins tournent sur la Joigne et la Terrette.

Restauration :

1829 : une demande est faite pour transformer le moulin du Val en filature.

1832 : la commune compte 2057 habitants.

Même s’ils sont en déclin en cette première moitié du XIXe siècle, la culture des plantes textiles (lin et chanvre) et le travail des toiles occupent encore une part non négligeable de la population  (fileuses, tisserands, toiliers…).  Cette activité disparaît presque totalement dans la deuxième partie du siècle et l’élevage laitier devient l’activité principale. La filature du Val fonctionnera néanmoins jusqu’à la première guerre mondiale.

Première Guerre Mondiale :

  • 48 soldats de la communes sont « morts pour la France »

Entre-deux-guerres :

  • La filature du Val est vendue et transformée en distillerie.
  • 1930 : Arrivée de l’électricité.

Deuxième Guerre Mondiale :

  • 67 hommes de la commune sont encore prisonniers en Allemagne en 1944.
  • Quibou est libérée le 27 juillet 1944. Le bilan est lourd : 8 habitants de la commune ont été tués par faits de guerre. Le bourg a beaucoup souffert : un obus a touché le clocher de l’église, d’autres ont anéanti le choeur, bouleversé le cimetière, les écoles sont en cendres, le bas du bourg est ravagé. Dans l’ensemble de la commune, une vingtaine de maisons sont détruites, 128 endommagées.

Après-guerre :

1955, les écoliers sont encore dans les classes provisoires en baraques.

  • 10 juin 1945 : le général de Gaulle passe à Quibou. Une foule en liesse l’attend sur la route de Coutances.
  • Reconstruction de l’église par les architectes Tougard et Cochepain.
  • 1956: inauguration du nouveau groupe scolaire.